LE BABY BLUES ET LE COCCYX
Le baby blues est assez connu des mamans, actuelles ou futures, mais sa cause n’est pas toujours clairement identifiée.
Il faut différencier le baby blues de la dépression du post-partum.
Voici ce qu’en pense une maman qui fait une description plutôt humoristique des 2 évènements, bien que le sujet ne prête pas à rire.
Le baby blues, est comme une belle femme mystérieuse accoudée au comptoir d’un piano bar enfumé, qui écoute distraitement un morceau de jazz en sirotant un verre de martini d’un air vaguement mélancolique.
La dépression post-partum, c’est comme un japonais qui se fait un syndrome de Stendhal devant Notre Dame de Paris, se roule par terre en arrachant ses vêtements et en hurlant qu’il est la réincarnation de Marie Madeleine et qu’il doit être lapidé, puis, une fois débarrassé de ses oripeaux, se lacère le visage et les avant-bras avec une miniature de la tour Eiffel en plastique achetée quelques rues plus loin, les yeux révulsés et affichant un air de terreur mystique.
Au delà de la caricature et plus sérieusement
Quels sont les symptômes du baby blues?
Mélancolie, sautes d’humeur, perte d’appétit, insomnies, difficultés à se concentrer… Les “manifestations” du baby blues varient d’une femme à l’autre.
Après l’accouchement, certaines mamans deviennent tout à coup hypersensibles: la moindre contrariété – et parfois même un simple compliment ! – provoque une crise de larmes ou de colère. Résultat, elles n’arrivent plus à contrôler leurs émotions et se sentent peut-être un peu ridicules ! Le baby blues n’est pas une maladie: c’est une réaction post-natale naturelle fréquente et qui doit toutefois être prise au sérieux.
Quand le baby blues apparaît-il?
D’une manière générale, il survient dans les 3 à 10 jours suivant l’accouchement, le plus souvent, il démarre lors du séjour à la maternité. Rassurez-vous, le baby blues ne dure jamais bien longtemps: en l’espace de quelques heures à quelques jours, vous vous sentirez épanouie par la magie de votre bébé.
En revanche, la prudence s’impose si cette déprime se prolonge au-delà de 15 jours et/ou s’intensifie : la véritable dépression n’est peut être pas loin. Mieux vaut alors consulter sans tarder pour en comprendre les causes profondes.
Baby-blues : un passage nécessaire
La fin d’une aventure…
Le « baby blues » n’est pas pathologique. Selon les psychiatres, ce serait même une étape utile pour marquer la fin d’une aventure, la grossesse, et le début d’une autre. De « fille de », on devient « mère de » : un véritable bouleversement psychique. Cette dépression passagère permet également à la maman de faire le deuil de l’état fusionnel dans lequel elle vivait avec son bébé et de l’enf ant « rêvé » ou idéal qui n’existait que dans son imagination.
Et le début d’une nouvelle vie.
La jeune maman va devoir accepter son bébé, faire sa connaissance et lui consacrer la majeure partie de son temps, sans rien en attendre en retour. Etre dans une totale abnégation d’elle-même pendant quelques semaines. Ce n’est qu’en passant par ces différents stades qu’elle« grandira» elle-même et deviendra mère à son tour.
En général, une dizaine de jours suffisent pour que la maman trouve sa propre organisation, découvre le « mode d’emploi » de ce petit être, noue des liens avec son bébé et savoure enfin son bonheur. Devenir maman, mais aussi retrouver progressivement son identité de femme. Ce sera d’autant plus facile qu’elle se sentira soutenue et rassurée par la présence de son compagnon et de son entourage.
Je voudrais compléter cette description par les mots confiés d’une maman :
« Et puis, il y a cette mystérieuse disparition du Temps que l’on n’explique jamais totalement aux futures mamans. Dès que vous avez votre bout de chou dans les bras, le temps vous file entre les doigts. (…) Vous aussi, vous disparaissez… du moins, ce «vous » que vous pensiez être.»
Baby-blues : n’hésitez pas à demander de l’aide
Quand s’inquiéter ? Si cette déprime dure plus de quinze jours, si vous ne parvenez pas à vous occuper de votre bébé, si vous avez l’impression de ne pas l’aimer, il peut s’agir d’une vraie dépression. Demandez si possible de l’aide autour de vous pour les tâches ménagères, les courses, ou tout simplement pour promener votre bébé pendant que vous ferez la sieste. Ne restez pas seule avec votre souffrance, et n’ayez pas honte : 10 % des femmes entrent dans un syndrome dépressif après leur accouchement.
Et le coccyx dans tout ça?
Physiquement, la maman n’est pas au top, des cernes prononcées, un ventre distendu, des vergetures, quelques kilos de trop, sans parler des douleurs cicatricielles qui l’empêchent de s’asseoir ou limitent ses mouvements. La maman prend conscience alors qu’elle n’est plus seulement une femme mais une femme devenue mère.
Elle veut, pour le coup, être une super maman. Elle surestime souvent ses capacités et tire un peu trop sur la corde.
Par ailleurs, le manque d’ergonomie du matériel de puériculture, certes assez bien adapté au bébé, ne l’est pas du tout pour les parents. Les cosy pèsent une tonne, et il faut avoir fait une école d’ingénieur (et encore…!) pour harnacher bébé. Les mamans nous signalent fréquemment des douleurs de dos à la suite du bain de bébé ou en le déposant dans son lit à barreau
Du fait de l’hyper-laxité de la grossesse, liée une production importance de progestérone et à certaines difficultés d’accouchement, en particulier quand la tête du bébé se présente en hyper extension, le coccyx peut alors subir des contraintes allant jusqu’à la lésion avec une subluxation antérieure. Ces difficultés entraînent pour la maman une impossibilité à rester assise sur les deux fesses. En conséquence s’installe une tension sur la dure-mère: la membrane qui relie la tête au bassin, responsable de migraines ou de douleurs lombaires constantes. Tous ces symptômes douloureux empêchent un repos réparateur, aggravent l’état de fatigue générale et amplifie le baby blues.
Nous constatons souvent l’association entre un baby blues non traité et une subluxation coccygienne non diagnostiquée , alors qu’une simple prise en charge ostéopathique de cette lésion améliorerait rapidement ces deux problèmes .
Le traitement préconisé
Seul le traitement manuel est efficace dans ce type de configuration, il consiste en une correction ostéopathique de la subluxation du coccyx. Suivie d’une harmonisation de la statique du bassin, des organes pelviens, des viscères comme l’intestin et l’estomac.
Ce traitement simple, complet et indolore contribuera à la guérison du baby blues